Publication
La forme coopérative est-elle adaptée au jeune créateur d'entreprise ?
2012, Revue Projectis / Proyéctica / Projectique, 11-12, pp.85-96
Résumé
Les coopératives ouvrières et plus particulièrement les Sociétés coopératives et participatives (SCOP) sont méconnues par les jeunes créateurs d’entreprises et font souvent l’objet de critiques portant sur la possibilité pour cette forme de société de rémunérer le talent de son initiateur et d’accéder facilement à des financements. Cet article discute de la validité de ces critiques et présente des solutions qui seraient envisageables pour y remédier. L’entreprise sous forme de Scop est tournée vers l’accomplissement des personnes et non vers l’accumulation de richesses. Le créateur de Scop connaît une relation particulière à son entreprise : un intérêt pour la durabilité de l’entreprise et son épanouissement personnel avec un rapport au temps qui associe étroitement le capital et le travail. Aussi, il est récompensé pour son action par des éléments qui ne sont pas uniquement pécuniers. Par ailleurs, la SCOP constitue donc pour la mobilisation de capitaux, une alternative crédible et si de nouvelles modalités de financement permettent d’élargir ses possibilités de financement extérieur, la Scop doit rester à l’abri des excès que ne manque pas de générer le modèle capitaliste traditionnel.