Adeline Perez, l’alumna virale qui amuse la galerie sur les réseaux sociaux !

​​​Adeline, vous êtes loin de passer inaperçue sur les réseaux sociaux. Vos vidéos cartonnent sur TikTok où vous affichez plus de 150 000 abonnés et des millions de vues. Comment tout cela a-t-il débuté ?

​Après mon programme Grande École et mon diplôme en marketing international chez SKEMA, j'avais à cœur de travailler dans l'industrie du luxe. J'ai commencé ma carrière dans le marketing produit watches chez Van Cleef & Arpels, à Genève, mais je m'ennuyais dans cette ville (rires) ! De fil en aiguille, j'ai souhaité changer d'industrie et aller dans le sport. J'ai passé des années incroyables chez Puma Group et Reebok, en Allemagne. 

Ce sont vraiment de superbes marques, que je conseille vraiment aux jeunes. J'étais Global Senior Product Line Manager, en charge du footwear woman chez Puma. Après, je suis restée dans cette industrie du sport pour aller chez Reebok, et travailler en tant que Senior Product Manager Footwear. Tout allait bien pour moi, je me sentais bien dans mon poste et je sentais que rien ne pouvait m'arriver. P​uis en 2020, le Covid est arrivé ! Lors du rachat de Reebok, j'ai été licenciée économiquement. Cette année-là, j'ai décidé de me lancer dans la création de contenus sur TikTok. En une nuit, après ma première vidéo (qui était loin d'être parfaite), j'ai pris 100 abonnés.

Dans vos vidéos, vous abordez de manière humoristique plusieurs thématiques comme la transphobie, le recrutement, les entretiens d'embauche, le management toxique ou encore la maternité en entreprise. Comment puisez-vous votre inspiration ?

Mon inspiration provient à la fois de mes 14 ans d'expérience en entreprise et des riches échanges avec mes abonnés. Beaucoup m'écrivent et me demandent d'aborder tel ou tel sujet. Je fais beaucoup de visio avec eux, ils me racontent leurs histoires, leurs déconvenues. Le personnage de RH détestable que je joue dans mes vidéos, me permet d'aborder ces questions de manière légère mais de faire réfléchir les gens. J'aime aussi traiter de la GenZ (lire le Baromètre Talents 2024 de SKEMA Business School​​), de leurs attentes sur le télétravail, les horaires flexibles, la semaine de 4 jours, la bienveillance managériale, etc. Cette génération a beaucoup à nous apprendre. Je m'amuse à l'opposer aux Boomers. C'est d'ailleurs la GenZ qui m'a donné la bonne stratégie pour me lancer sur LinkedIn. En 15 jours, j'ai déjà plus de 10 000 abonnés !

Vous allez prochainement publier un livre sur le management toxique chez Hachette Pratique. Comment reconnaît-on un manager toxique ?

En effet, au mois d'avril, j'ai l'honneur de publier cet ouvrage. Je suis actuellement en pleine réflexion sur le titre avec mon éditeur ! J'ai interrogé, un peu à la manière d'une journaliste (c'est un peu pompeux de dire ça), plusieurs responsables et leurs équipes. Quand on va voir un manager toxique et qu'on l'informe qu'il y a un problème avec ses proches collaborateurs, il vous dit que ça ne vient pas de lui mais des autres ! Je dirais que deux des principaux défauts d'un manager sont l'égo et la volonté de nuire/d'asservir ceux dont il a la responsabilité. Si un manager accapare la lumière en lieu et place de son équipe, c'est qu'il n'a rien compris !

Votre personnage de RH condescendante et très dure vous attire-t-il quelques inimitiés auprès de la communauté des Ressources Humaines ?

L'impact de mes vidéos m'a même valu une rencontre inattendue avec des professionnels des RH à Paris. Un jour, alors que j'étais montée à la capitale pour un tournage, j'ai pris un café en terrasse et des gens sont venus à ma rencontre. Il s'agissait de personnes travaillant dans le secteur des ressources humaines. Elles m'ont demandé si j'avais un problème avec les RH (rires) !

Vous avez été étudiante sur le campus de Lille de SKEMA Business School, au sein du programme Grande Ecole. A cette époque, étiez-vous le boute-en-train de la promo ? Quel souvenir gardez-vous de votre école ?

Pas du tout, j'étais très réservée et introvertie ! Ce qui est très drôle, c'est que plusieurs de mes camarades de SKEMA ont reconnu mon visage sur mes vidéos ! Ils ont découvert une facette du personnage qu'ils ne connaissaient pas. Aujourd'hui, nous conservons un bon contact et le réseau des alumni de SKEMA est très vaste. Je garde un excellent souvenir de SKEMA, à l'époque je faisais partie de l'association qui met en lien les étudiants français et internationaux. J'aimais cet aspect multiculturel et rester discuter avec les étudiants étrangers. Grâce à SKEMA, j'ai pu effectuer un échange académique de six mois au Japon, à l'Université d'Hiroshima, c'était incroyable. SKEMA m'a ouvert les portes d'une carrière à l'étranger. J'ai toujours plaisir à voir que SKEMA est très bien positionnée dans les classements !

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