Alexis Hespelle : de SKEMA à Berkeley, l’itinéraire d'un étudiant devenu entrepreneur !

Alexis, pouvez-vous nous raconter comment êtes-vous arrivé à SKEMA et ce qui t'a poussé vers l'entrepreneuriat ?

Avant SKEMA, j'avais un profil assez éloigné du business, je suis diplômé de l’Université polytechnique de Valenciennes, avec un bachelor en sciences. Je suis issu de l'audiovisuel et des sciences, avec un intérêt marqué pour la technologie. Très vite, je me suis rendu compte que je préférais travailler dans l'univers du management plutôt que d'être purement ingénieur. J'ai donc bifurqué vers des études de commerce, passant par une licence avant d'intégrer SKEMA sur le campus de Sophia Antipolis.

Berkeley ? C'était une réelle claque ! On ressent l’esprit Silicon Valley dès qu’on arrive.

Avez-vous déjà une idée précise de ton projet professionnel ?

Oui, dès mon arrivée à SKEMA, j'avais en tête un parcours bien tracé. Sur mon CV projectif, j'avais déjà indiqué que je voulais partir à Berkeley et travailler dans la tech, notamment chez Google. J'ai donc construit mon expérience autour de cette ambition, avec une année de césure divisée en deux stages : six mois chez Samsung, puis six mois chez Google.

Vous avez passé un an à Berkeley. Qu’est-ce que cette expérience a changé pour vous ?

C'était une réelle claque ! On ressent l’esprit Silicon Valley dès qu’on arrive. Tout est tourné vers l’innovation et l’entrepreneuriat. J'ai suivi un programme complet en entrepreneurship et innovation, où j'ai eu la chance d'avoir comme professeur Naeem Zafar, une figure inspirante qui nous a formés à l’art du storytelling et à la présentation devant les investisseurs. C’est aussi à Berkeley que je me suis associé avec Dan Castiel, rencontré quelques mois plus tôt au Brésil. On partageait les mêmes passions et on a commencé à réfléchir à un projet ensemble.

Pouvez-vous nous parler de Humind, la start-up que tu as cofondée avec Dan Castiel, votre camarade de promotion ?

Avec Dan, nous avons identifié un véritable enjeu dans le e-commerce. L’expérience client en ligne n’a pratiquement pas évolué depuis 10 ou 15 ans. On passe toujours des heures à chercher un produit, à appliquer des filtres, à comparer plusieurs pages… Et pourtant, le taux de conversion en ligne plafonne à 2 %, alors qu’en magasin physique, il peut atteindre 40 %. Ce qui est énorme !

Humind est une IA conversationnelle avancée qui remplace les chatbots traditionnels. Contrairement aux anciennes solutions qui fonctionnaient avec des scénarios prédéfinis, notre technologie repose sur des agents autonomes capables de comprendre, raisonner et prendre des actions humaines. Elle agit ainsi comme un vrai conseiller de vente, s’adapte à chaque visiteur et recommande les produits, comme en boutique physique. De plus, plusieurs agents IA analysent simultanément les conversations et les parcours de vente pour fournir aux marques des insights uniques.

Comment les entreprises utilisent-elles votre solution concrètement ?

Humind peut être intégré directement sur les sites e-commerce via Shopify ou d'autres plateformes CMS. Notre IA assiste les consommateurs en leur recommandant des produits en fonction de leurs besoins réels. Les marques ont accès à une plateforme interne, où Humind analyse et identifier les tendances et les attentes des clients. En bref, Humind est un assistant intelligent qui optimise l'expérience d'achat tout en fournissant aux entreprises des données exploitables sur leurs consommateurs. Nous travaillons déjà avec plusieurs marques comme Puressentiel. L'idée est d'apporter de la valeur ajoutée à des secteurs variés.

Quelles sont les prochaines étapes pour Humind ?

Nous avons lancé Humind en France en février 2025, et nous avons déjà plusieurs clients. À court terme, nous allons recruter deux nouveaux collaborateurs et finaliser une levée de fonds pour 2025 afin d’accélérer notre développement. Notre ambition est d'aller au-delà du simple assistant shopping : nous voulons créer le premier collègue IA des e-commerçants, capable d’assister les marques dans toutes leurs décisions stratégiques.

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