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Dignité humaine et neurodroits à l'ère du numérique
Il y a quelque temps, l’idée d’une invasion mentale ou d’une manipulation des personnes par des dispositifs technologiques ne se trouvait que dans des films et des livres de science-fiction
On peut citer comme exemples l’effacement de la mémoire des gens dans Men in Black, l’altération du comportement de criminels dans Orange mécanique ou l’arrestation de personnes sur le point de commettre un crime dans Minority Report ; tous ces scénarios nous ont à la fois divertis et invités à réfléchir à notre avenir.
Aujourd’hui, le flux massif de données et les progrès de la science, notamment dans les domaines des neurotechnologies et de l’intelligence artificielle, ont fait de ces concepts un sujet d’actualité qui impose à la communauté juridique des études plus poussées et de travailler sur des principes de régulation. Les neurodroits représentent un nouveau domaine d’étude, avec un mouvement de recherche mondial qui a émergé, au sein duquel des chercheurs pionniers étudient l’intersection du droit et des neurosciences. Les technologies de pointe, telles que les interfaces cerveau-machine, les dispositifs portables et implantables et les algorithmes avancés, ont fait du droit neurologique un domaine de plus en plus important.
Le droit neurologique : l’émergence d’un nouveau domaine
Bien que les neurosciences existent depuis plus de 100 ans, elles se sont rapidement développées au cours des deux dernières décennies grâce à l’introduction de dispositifs d’imagerie cérébrale en temps réel. La relation entre le droit et les neurosciences remonte à cette époque. L’article « The Brain on the Stand », de Francis X. Shen, publié en 2007 dans le New York Times Magazine, constitue une étape majeure dans l’émergence du droit neurologique aux États-Unis.
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