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Vendée Globe : Benjamin Ferré (SKEMA 2015) franchit le Cap Horn et entame sa dernière ligne droite

Alumni

Publié le 09 janvier 2025

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Depuis son départ des Sables d’Olonne le 10 novembre 2024, Benjamin Ferré (SKEMA 2015), diplômé du programme Grande Ecole de SKEMA, continue de relever avec détermination les défis de cette course hors normes. Après avoir franchi le Cap de Bonne Espérance il y a presque un mois, il vient de passer un nouveau jalon emblématique : le mythique Cap Horn.

Comme Ulysse dans l’Odyssée d'Homère, Benjamin Ferré (actuellement 20e de la course et deuxième au classement des bateaux à dérives) doit naviguer à travers des mers capricieuses, où les vents hurlants et les vagues gigantesques testent la résistance des marins les plus aguerris. À bord de son monocoque « Monnoyeur - Duo for a Job », il avance avec détermination, affrontant les défis d’un océan tantôt tumultueux et imprévisible. Dans son journal de bord, l’alumnus exprime avec poésie l’intensité de ce passage : « Je suis transpercé de bonheur. Il envahit chaque partie de mon corps. [...] Toutes les tempêtes, cette fatigue, ces périodes d’angoisse absolue, valent le coup d’être vécues pour ressentir ne serait-ce qu’une fois ce bonheur hors du temps. »


Heureux qui, comme Benjamin, a fait un beau voyage

Comme Ulysse face à la colère de Poséidon, Benjamin doit maintenant déjouer les pièges d'une météo implacable, non pour rentrer sur l'île d'Ithaque mais aux Sables d'Olonne. Une très grosse dépression approche, menaçant de transformer l’Atlantique Sud en torrent. Pour y échapper, l'alumnus doit atteindre le « trou de souris », une étroite fenêtre de calme où se réfugier avant que les éléments ne se déchaînent. La stratégie est claire : ne pas perdre de temps après le passage du Cap Horn. Chaque mille compte pour éviter les vents furieux et les vagues géantes qui suivront. 


Le Cap Horn, entre mythe et mémoire personnelle

Le franchissement du Cap Horn résonne comme un moment mythique et personnel pour Benjamin. En 2013, à seulement 22 ans, il avait entrevu ce cap légendaire lors d’un voyage en stop vers l’Antarctique alors qu'il était encore étudiant, sans toutefois le franchir dans le sens symbolique d’Ouest en Est. « Ce même jour, François Gabart franchissait ce Cap Horn en tête du Vendée Globe, qu’il remportera avec le bateau sur lequel je navigue aujourd’hui. Et si la vie était bien faite finalement ? »


Une aventure humaine qui inspire

Malgré les nuits sans sommeil et les manœuvres incessantes, Benjamin continue de savourer chaque instant avec philosophie. « Merci pour les roses, et merci pour les épines », écrit-il, citant feu l’académicien Jean d’Ormesson pour décrire cet équilibre fragile entre douleur et beauté qui rend l’aventure si unique.


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