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Proposition d’un modèle différencié par sexe de l’intention repreneuriale. Se lancer dans la reprise : Et si c’était le conjoint qui décidait ?
In: 13ème Congrès de l’Académie de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation (AEI 2023),, 2023, Strasbourg
Résumé
Le nombre de PME et ETI devant être cédées chaque année en Europe et regroupant 10 millions d’emplois (BPCE L’observatoire, 2019). Or, il apparaît que les femmes demeurent quasiment absentes de ce phénomène puisqu’uniquement 7% des reprises d’entreprise sont faites par des femmes (à comparer avec les créations d’entreprises qui sont à 40% faites par des femmes (BPCE L’observatoire, 2019)). Très peu d’entre elles entreprennent même la démarche de s’informer et de se former à la reprise, laissant supposer une absence ou une faible intention à reprendre une entreprise. Cet article a pour objectif de mieux cerner les antécédents de l’intention et de la non intention repreneuriale. Le cadre théorique sera emprunté à la psychologie sociale en utilisant la théorie du comportement planifié. La littérature a montré l’importance du contexte dans les phénomènes entrepreneuriaux (Danes, 2013; Welter, 2011) ; nous compléterons ainsi notre grille d’analyse en intégrant deux facteurs contextuels : le contexte familial à travers la présence ou l’absence de soutien du conjoint et le genre afin de prendre en compte les dimensions socialement construites qui pèsent de façon différenciée sur les hommes et sur les femmes.
Ainsi, le présent article développe un modèle conceptuel et des hypothèses afin de servir de guide à une recherche empirique permettant de mieux cerner les antécédents de l’intention et de la non intention repreneuriale. L’objectif serait de mettre en évidence les barrières à la reprise, réelles et/ou anticipées, afin de mieux les dépasser. Ce modèle pourra servir aux individus souhaitant se lancer dans une reprise d’entreprise, ainsi qu’aux consultants et organismes de formation qui accompagnent et forment les futurs repreneurs et entrepreneurs.