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Laurent Ferrara analyse la baisse de l’activité économique française
Dans un article intitulé “The Surprising Drop in French Economic Activity“, publié sur le site d’analyses économiques Econbrowser, Laurent Ferrara, professeur d’Economie internationale à SKEMA Business School, examine la baisse de l’activité économique française au premier trimestre de l’année 2022.
Dans son analyse publiée sur Econbrowser, l'économiste revient sur le taux de croissance nul du PIB de la France, un chiffre qu'il juge frappant, et qui survient après une croissance économique pourtant soutenue en 2021. « Après quelques mois d'activité économique plutôt plate juste après la sortie de la récession du Covid, l'économie française se redressait en effet rapidement en 2021 », écrit Laurent Ferrara.
Selon l'article, ce chiffre est notamment dû à une baisse de la consommation des ménages par rapport au trimestre précédent « La contribution négative de la consommation à la croissance du PIB est de -0,6%. L'investissement et le commerce net affichent toujours une contribution positive à la croissance du PIB. En fait, depuis l'année dernière, l'essentiel de la variance de la croissance du PIB est le résultat de l'évolution de la consommation des ménages », analyse Laurent Ferrara, qui s'appuie sur des données de l'INSEE.
Comment l'expliquer ?
Dans la suite de son développement, le professeur d'économie internationale donne plusieurs pistes pour expliquer la baisse de la consommation des ménages. La première raison est la forte hausse des prix des matières premières, en particulier le pétrole et le gaz, qui entraîne par effet de domino une hausse des prix à la consommation. « Une forte demande mondiale associée à des contraintes d'offre a initialement généré une forte hausse de l'inflation à partir de la sortie de la récession du Covid. En plus de cela, l'invasion de l'Ukraine par la Russie à partir du 24 février 2022 a ajouté une nouvelle couche de pressions à la hausse sur les prix à la consommation, faisant que l'inflation en France était de 4,8 % en avril 2022. Ainsi, la perte de pouvoir d'achat des ménages liée à la hausse des prix à la consommation peut être considérée comme une première explication », peut-on notamment lire dans l'article.
« Une phase de normalisation du comportement de consommation »
Pour le chercheur, ce phénomène participe d'une « phase de normalisation du comportement de consommation des ménages après des mois de dépenses soutenues », notamment dans les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie et des transports. Dans le reste de son développement, l'économiste analyse également l'incertitude des consommateurs, suscitée par la guerre en Ukraine, d'une part, et par le contexte politique français résultant des élections présidentielles passées et législatives à venir.
Retrouvez l'analyse complète de Laurent Ferrara dans Econbrowser