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Stéphanie Chasserio intervient sur France Inter pour parler d'entrepreneuriat féminin
Stéphanie Chasserio, professeure de management, membre du centre de recherche SKEMA Centre for Sustainability Studies, directrice de l’Académie de Globalisation, a récemment participé à l’émission « Le téléphone sonne » animée par Fabienne Sintes sur France Inter. Son intervention s’est concentrée sur les défis et les opportunités de l’entrepreneuriat féminin en France.
Dans son échange avec Marjolaine Pierrat-Feraille, déléguée générale du réseau Les Premières, Stéphanie Chasserio a évoqué la vision genrée qui persiste au sein de l’entrepreneuriat. En effet, malgré une augmentation du nombre d’entrepreneures, les femmes se heurtent encore à une vision genrée de l’entrepreneuriat. Le passage à l’acte entrepreneurial reste plus accessible pour les hommes, révélant des inégalités persistantes. Spécialiste du sujet, Stéphanie Chasserio avait, pour rappel, co-édité un livre sur la question, intitulé « Parcours de femmes entrepreneures en France », ouvrage paru en 202 aux éditions EMS.
Des obstacles économiques et sociaux
L’émission a souligné plusieurs points cruciaux, notamment le fait que les femmes entrepreneures ont deux fois moins de chances d’obtenir un prêt bancaire par rapport à leurs homologues masculins. Ce déséquilibre met en lumière les stéréotypes de genre qui perdurent et la nécessité d’un soutien accru pour les femmes dans le monde des affaires.
L’accompagnement des femmes entrepreneures : une nécessité
Stéphanie Chasserio a discuté des stratégies pour mieux accompagner les femmes dans la création d’entreprise, sans se contenter de leur enseigner les « codes masculins » de la réussite. Elle a évoqué la question du sentiment d’illégitimité souvent ressenti par les femmes entrepreneures et la recherche de modèles inspirants et adaptés.
Stéphanie Chasserio, Fabienne Sintes et Marjolaine Pierrat-Feraille
L’entrepreneuriat féminin : un Everest infranchissable ?
Pour les femmes, l’âge moyen de création d’entreprise est de 36 ans, souvent après avoir atteint un plafond de verre dans leur carrière salariée. Toutefois, 67% des femmes entrepreneures ne parviennent pas à se rémunérer au SMIC, et la charge de travail est considérable. La majorité des micro-entrepreneurs étant des femmes, celles-ci se retrouvent souvent seules à gérer leur entreprise.
Des solutions possibles ?
La discussion a également porté sur les outils et les mesures nécessaires pour alléger la charge, notamment administrative, des femmes entrepreneures. Les participantes ont insisté sur l’importance d’un soutien adapté et de la mise en place de solutions pour favoriser l’émancipation et la reconnaissance des femmes dans le domaine entrepreneurial.