Au bout de l’effort, l’alumnus Benjamin Ferré a achevé sa traversée de l’Atlantique

​Le moins que l'on puisse dire, c'est que les éléments techniques n'auront pas été du côté de Benjamin Ferré pendant l'essentiel de la course de la Route du Rhum. Privé de données météo, victime d'un déchirement de voile, et d'une connexion Internet taciturne au bout de deux heures de course, le diplômé de SKEMA n'a jamais pu savoir où se trouvait le vent. 

Pendant de longues journées, il a navigué à l'aveugle dans un océan Atlantique où le souffle éolien se faisait parfois attendre. « Au bout de 2 heures de course, je n'avais plus d'internet. Ça veut dire plus de connexion avec l'extérieur, plus de météo. Ça m'a rappelé la Mini Transat, ça m'a aidé. Je me suis remis en mode Mini mais c'est un Imoca ! C'était une tension permanente parce qu'il y avait trois fronts à passer », a-t-il expliqué à son arrivée en Guadeloupe, mercredi 23 novembre.

« Tu as l'impression que le monde peut s'arrêter de tourner et toi tu es là, tu es bien »

Après 13 jours d'une épique traversée de l'Atlantique, le Malouin conserve de jolis souvenirs. « On vit des trucs en mer, c'est magique, ce sport est incroyable. Je ne connais pas de chose qui vienne te chercher aussi loin. Tu passes du rire aux larmes, des pleurs de joie aussi. Il y a des trucs incroyables. Des surfs à 19 nœuds sous spi, tu es seul au monde. Tu as l'impression que le monde peut s'arrêter de tourner et toi tu es là, tu es bien », a-t-il lâché lors de son arrivée en Guadeloupe. 

Pour Jean Le Cam, Benjamin Ferré a fait une « superbe course » malgré des problèmes avec le fichier météo. « Il a fait une remontée extraordinaire, en 4 jours, il a bouffé 5/6 bateaux donc il a fait une superbe course », a indiqué le Roi Jean en revenant sur les performances de son protégé.

Bon retour Benjamin et bravo !