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Des étudiants lancent l’association HeForShe sur le campus de Belo Horizonte

Vie étudiante

Published on November 03, 2022

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Des étudiants lancent l’association HeForShe sur le campus de Belo Horizonte

Créée pour encourager les hommes à agir aux côtés des femmes contre les inégalités politiques, économiques et sociales, l’association HeForShe est présente sur les trois campus français de SKEMA et désormais sur le campus de Belo Horizonte. Rencontre avec Angèle Dubos, étudiante en MSc International Marketing and Business Development et Amanda Amaral Garcia, étudiante en Global BBA et présidente d’HeForShe.

Angèle, pourquoi avez-vous souhaité lancer HeForShe en collaboration avec d'autres étudiants sur le campus de Belo Horizonte ?

Avant de m'envoler pour le Brésil, pour une explosion de couleurs, d'énergies et de parfums, je me suis renseignée sur ma condition, c'est-à-dire, ma condition de femme dans la société brésilienne. Malgré l'intérêt récent porté par les politiques publiques sur la question des inégalités de genre, le sexisme reste très présent et la représentation des femmes est insuffisante dans les secteurs dominants. "Comment pouvons-nous changer un monde si seulement la moitié de ce monde est conviée ?" Créer HeForShe sur le campus de Belo Horizonte a donc été une évidence pour moi.

À notre échelle, nous visons à faire évoluer les croyances et les mentalités machistes qui sont ancrées dans les comportements culturels et les pratiques quotidiennes. C'est un réel accomplissement de porter une association comme celle-ci au sein de notre propre école de management. Nous permettons aux étudiants d'avoir les clefs en main pour manager le monde de demain dans une dynamique progressive, respectueuse et juste. 


Amanda, en tant qu'étudiante brésilienne, pourquoi avez-vous souhaité vous impliquer dans ce projet associatif ? 


Je me souviens parfaitement du moment où Angèle est entrée dans la salle où j'étudiais, en mars 2022. Elle a expliqué ce qu'elle comptait faire avec HeForShe sur le campus du Brésil. Immédiatement, j'ai eu envie de m'impliquer dans l'association et, à partir de là, nous avons commencé à construire cette trajectoire ensemble. 

Au mois d'avril, j'ai créé un formulaire en ligne avec des questions sur le « pourquoi d'HeForShe » et je l'ai soumis aux groupes Internet de SKEMA. Nous avons touché plus de 300 étudiants, hélas, 17 étudiants seulement ont répondu.

Parmi les trois questions, 23,5% des personnes ont voté « non » à « Croyez-vous que cela soit aussi le rôle des hommes d'aider au mouvement pour l'égalité femmes-hommes ? », 35,3 % ont voté « non » à « Êtes-vous intéressé pour en savoir plus sur l'égalité des sexes, les problèmes qui subsistent et comment pouvons-nous les résoudre ? ». 

Enfin, 82,4 % ont voté « non » à « Êtes-vous intéressé à participer activement au mouvement HeForShe afin de nous aider à atteindre l'égalité des sexes ? ». J'étais bouleversée en découvrant ces réponses. Je n'avais aucune idée qu'il y existait une telle déconnexion des étudiants par rapport à la lutte pour l'égalité des sexes. Depuis, je suis encore plus convaincue de l'importance de l'association, non seulement au sein de SKEMA Brésil, mais aussi à l'échelle internationale.


Où en êtes-vous aujourd'hui, quelques mois après la création de l'antenne brésilienne d'HeForShe. Quelles actions concrètes menez-vous ?

Aujourd'hui, nous avons une association très bien structurée, avec plusieurs projets et idées en cours. Nous disposons d'une équipe de 13 personnes, composée de onze étudiantes et de deux étudiants. Nous avons décidé de diviser l'équipe en pôles (finances, communication, etc.). 

Tous les six mois, nous inviterons quatre femmes de la société civile à parler de leurs carrières et de leurs expériences en tant que femmes à tous les étudiants du campus de Belo. Le premier événement de ce genre a eu lieu au mois de juin dernier. 

En complément, nous organisons des cercles de conversation mensuels, en dehors des heures de cours. Nous ferons venir, par exemple, une psychologue pour nous apprendre comment réagir face à l'oppression masculine au travail, etc. Nous prévoyons également d'écrire divers articles sur cette thématique, pour une diffusion sur les réseaux sociaux. A cet effet, un blog est déjà en cours de construction.


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