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SKEMA Business Day 2024 : comment l’IA redéfinit nos standards de performance ?

Relations entreprises

Published on October 23, 2024

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« L’Intelligence artificielle (IA), c’est tout sauf de la tech’ ! » Si Nathalie Hector le sait si bien, c’est parce que les « datas » de celle qui déploie l’IA au sein de SKEMA sont « vivantes ». Elles apprennent et évoluent, mangent et rient, sont pleines d’ambitions, d’incertitudes, et parfois de peurs. Les étudiants qu’elle accompagne sont comme les partenaires du SKEMA Business Hub, réunis ce 15 octobre au campus Grand Paris : devant ce phénomène aussi puissant que soudain, ils sont unis par les mêmes craintes. Celles que le directeur de l’Initiative nationale pour l’IA de Microsoft Eneric Lopez résume, dans Glimpse, par deux acronymes : FOBO (Fear Of Being Obsolete) et FOMO (Fear Of Missing Out). L’IA, c’est de l’humain parce que l’IA, c’est avant tout la transformation du rapport de l’homme au travail.

Embarqué dans cette révolution, le SKEMA Business Day 2024 se propose de comprendre « comment l’IA redéfinit nos standards de performance ». Et donc de réfléchir à la façon de « collaborer en bonne intelligence » avec ce game changer qui s’impose à nous, met les savoir-faire à distance, transforme les modèles économiques et redéfinit la façon dont les entreprises abordent la collaboration humain-machine, explique Fabien Seraidarian, directeur de la valorisation et du Global Executive MBA de SKEMA. L’IA est-elle, en somme, un outil, qui prolonge la main de l’homme, ou déjà une machine qui s’impose à lui ?

Car s’accorder avec l’IA c’est aussi avoir conscience de ce qu’elle est vraiment, et donc de ce qu’elle n’est pas. Samuel Guilluy, directeur de l’IA chez SEGULA Technologies, prend alors la parole pour le rappeler : l’IA est une machine à fantasmes. En 2015, le directeur général de Tesla Elon Musk annonçait l’ère des voitures autonomes pour 2017 ; tandis que le récent prix Nobel de Physique, Geoffrey Hinton, prévoyait, lui, la disparition des radiologues pour 2021. Résultat : en 2024, nous allons toujours chez le radiologue au volant de la voiture que nous conduisons. Quant à l’IA, elle est avant tout un formidable moteur pour la productivité des entreprises.

C’est justement le thème du premier atelier : performer grâce à l’IA. Les participants partagent leurs expériences : on évoque « l’amélioration de la qualité », « l’élargissement du champ de compétence », « le collaborateur augmenté ». Et on s’interroge : l’IA peut-elle nous affranchir des KPI ? Comment se démarquer quand tout le monde utilise les mêmes outils ? Sous les yeux de l’animatrice Amandine Prou, directrice Data/IA de la RATP Smart Systems, une réponse émerge bientôt : « ce n’est pas l’outil qui fera la différence, mais la façon dont on s’en sert ».

Dans la salle voisine, on cherche à savoir comment embarquer ses équipes dans l’IA et en faire le copilote de leurs activités au quotidien. Chez tous, l’IA rime avec réassurance et on débat sur la sémantique : faut-il la démythifier ou la démystifier ? Chez tous, l’IA demande de faire des choix : des populations test sont mises en place, avec le risque de voir se creuser un fossé entre un peloton de « pro-actifs » et « ceux qui suivent la voiture-balai ». On se demande parfois si ça vaut le coût : une licence a un prix, est-il nécessaire que tout le monde en ait une ? On parle de sécurité, de limites, d’utilité : « j’ai du mal à voir comment l’IA peut aider les RH », s’étonne une intervenante. Une manager de projets s’interroge : pourquoi la mise en place de l’IA est-elle si différente de celle d’Internet ? Pourquoi ne pas s’en inspirer ? Et puis vient la question des biais, qui nous éloignent mais qui nous caractérisent.

L’IA est une affaire d’hommes et de femmes, elle remue notre essence, nous met à nue et peut nous porter aux nues. De l’automatisation de certaines tâches à l’optimisation de la prise de décisions, elle peut donner à voir un nouvel horizon aux collaborateurs comme aux organisations. A condition de la comprendre et de la prendre en main : quand on connaît les codes, on est capable de les changer.

A retenir :

  • La sortie de Glimpse : « Comment collaborer avec l’IA en bonne intelligence ? »
  • Au-delà des peurs et de la tech’, l’IA est un projet humain
  • L’IA est au cœur de la réflexion stratégique des entreprises et des collaborateurs
  • L’IA peut être un formidable accélérateur de productivité si l’on apprend à la maîtriser

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